Les deux satellites HydroGNSS sont arrivés fin septembre sur le site de lancement en Californie et ont achevé toutes les préparations ; ils seront lancés ce mois-ci à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX depuis la base spatiale de Vandenberg. Cette mission, premier projet « Scout » de l’Agence spatiale européenne (ESA), marque une nouvelle tentative d’acquérir rapidement des données scientifiques via de petits satellites.

Les satellites HydroGNSS, en configuration double avec un espacement orbital de 180 degrés, maximisent la couverture. Ils embarquent la technologie de mesure par réflexion GNSS, analysant les variations des signaux micro-ondes en bande L émis par des satellites de navigation (comme Galileo, GPS) réfléchis à la surface terrestre, pour extraire des données clés sur l’humidité du sol, l’état de gel/dégel du pergélisol, les inondations et la biomasse terrestre. Ces données complètent les missions SMOS et Biomass de l’ESA, le programme Copernicus Sentinel-1 et la mission SMAP de la NASA, offrant un soutien multidimensionnel à l’étude du cycle de l’eau terrestre.

Depuis leur arrivée sur le site, les deux satellites ont passé les tests finaux, le remplissage en propergol, la charge des batteries et l’intégration avec l’adaptateur de lancement. Ils attendent désormais la fermeture de la coiffe de la fusée, étape clé. Jean-Pascal Lejault, chef de projet HydroGNSS à l’ESA, a déclaré : « Achever la première mission Scout dans des délais et un budget serrés est le fruit d’un dévouement et d’une créativité extraordinaires de l’équipe. » La mission respecte strictement les exigences du programme Scout : cycle complet de développement à mise en orbite et calibration en trois ans pour 35 millions d’euros ; les données finales serviront la communauté scientifique et l’ESA, accélérant la recherche en observation de la Terre.