Des chercheurs de l’Institut de thérapie génique du ChristianaCare Health System ont découvert que l’inhibition du gène NRF2 par la technologie CRISPR peut inverser la résistance à la chimiothérapie dans le cancer du poumon.

L’équipe s’est concentrée sur le carcinome épidermoïde pulmonaire, qui représente 20 à 30 % des cas de cancer du poumon non à petites cellules. Selon l’American Cancer Society, plus de 190 000 nouveaux cas de ce type sont attendus aux États-Unis en 2025. En utilisant le système CRISPR/Cas9 pour éditer le gène NRF2 porteur de la mutation R34G, les cellules cancéreuses traitées sont redevenues sensibles aux médicaments de chimiothérapie tels que le carboplatine et le paclitaxel. L’auteure principale, le Dr Kelly Banas, déclare : « Nous avons obtenu des données convaincantes à chaque étape de l’étude, ce qui constitue une base solide pour le lancement d’essais cliniques. »
Dans des modèles animaux, le knockout direct du gène NRF2 a significativement ralenti la croissance tumorale. Il suffit d’éditer le gène cible dans seulement 20 à 40 % des cellules tumorales pour améliorer l’efficacité de la chimiothérapie. Les chercheurs ont utilisé des nanoparticules lipidiques comme vecteur de délivrance ; le séquençage génomique a confirmé la haute spécificité de la méthode. L’auteur senior, le Dr Eric Kmiec, souligne : « Cette étude change notre façon de penser le traitement des cancers résistants. Grâce à l’édition génétique, nous pouvons redonner leur efficacité aux médicaments existants. »
L’étude révèle également que l’hyperactivité du gène NRF2 est associée à la résistance aux traitements dans plusieurs tumeurs solides (foie, œsophage, etc.). Une stratégie ciblée basée sur CRISPR pourrait être étendue à d’autres types de cancer. Le Dr Banas ajoute : « L’avantage de la thérapie CRISPR réside dans sa précision. C’est comme une flèche qui ne touche que la cible ; cette spécificité offre un grand espoir pour les applications cliniques futures. »














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