Une étude publiée dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society propose que la vitesse d’expansion de l’univers pourrait ralentir. Menée par l’équipe du professeur Yong-Wook Lee de l’Université Yonsei en Corée, cette recherche réanalyse les données de supernovae pour offrir de nouvelles perspectives sur le modèle actuel d’expansion accélérée de l’univers.

L’équipe a découvert que la luminosité des supernovae de type Ia est influencée par l’âge de leurs étoiles progénitrices, introduisant un biais systématique : les supernovae dans des populations stellaires plus jeunes apparaissent plus sombres, tandis que celles dans des populations plus anciennes sont plus brillantes. L’analyse de 300 galaxies hôtes confirme cet effet avec une confiance de 99,999 %. Le professeur Yong-Wook Lee a déclaré : « Nos résultats indiquent que l’univers pourrait être entré dans une phase de décélération à l’époque actuelle, avec une évolution de l’énergie noire plus rapide que prévu. »
Après correction de ce biais d’âge, les données de supernovae ne correspondent plus parfaitement au modèle cosmologique standard ΛCDM. Les données corrigées s’alignent mieux avec les oscillations acoustiques baryoniques du projet Dark Energy Spectroscopic Instrument et les données de fond diffus cosmologique. L’analyse globale suggère que l’énergie noire pourrait s’affaiblir avec le temps, et que l’expansion de l’univers pourrait passer d’une accélération à une décélération.
L’équipe vérifie actuellement cette découverte par un « test sans évolution » ; les résultats préliminaires soutiennent les conclusions principales. Avec l’Observatoire Vera C. Rubin au Chili, qui devrait découvrir plus de 20 000 nouvelles galaxies hôtes de supernovae au cours des cinq prochaines années, la recherche sur l’expansion de l’univers bénéficiera de données plus riches. L’observatoire a commencé ses observations scientifiques en 2025, fournissant de nouvelles bases observationnelles pour l’étude de l’évolution cosmique.











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