Une collaboration entre le laboratoire GRASP de l’Université de Liège et l’Université Brown (États-Unis) a abouti à une prouesse : contrôler avec précision la forme de la surface de l’eau grâce à l’impression 3D. Cette avancée ouvre des perspectives dans la microfluidique, le tri de particules et la dépollution marine.

L’équipe a imprimé en 3D des réseaux de micro-arêtes espacées avec une extrême précision. En jouant sur la géométrie de ces structures, les chercheurs exploitent l’effet ménisque de tension superficielle pour créer des reliefs liquides programmables et complexes. « Chaque arête génère un ménisque local ; quand elles sont disposées de manière dense et précise, ces ménisques s’additionnent pour former des formes macroscopiques », explique la physicienne Megan Delens. L’équipe a déjà reproduit des plans inclinés, des hémisphères et même la tour de l’Atomium de Bruxelles.
Au-delà de la précision, l’intérêt réside dans les applications. Le professeur Nicolas Vandewalle, directeur du laboratoire, détaille : « En inclinant ces paysages liquides, des objets de densités différentes suivent des trajectoires prédéfinies — les plus légers remontent par poussée d’Archimède, les plus lourds glissent le long des “montagnes d’eau”. Cela offre une nouvelle approche passive pour collecter les microplastiques. »
L’équipe met particulièrement en avant le potentiel environnemental : des formes liquides spécifiques pourraient guider et concentrer les polluants de surface, proposant une solution passive contre la pollution marine par microplastiques. Des travaux sont en cours pour intégrer des matériaux magnétiques permettant un contrôle dynamique en temps réel, renforçant ainsi les applications en microfluidique et au-delà.














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