Une étude à grande échelle menée par des chercheurs de l’Institut d’écologie industrielle de la branche de l’Oural de l’Académie des sciences de Russie montre que la concentration de radon (Rn-222) dans l’air des bâtiments résidentiels modernes à plusieurs étages diminue au cours des dix premières années après leur construction. Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue Science of the Total Environment.

Cette recherche s’appuie sur l’analyse des données de mesure de 130 appartements à Ekaterinbourg et de 388 appartements dans d’autres grandes villes. Les résultats montrent une tendance continue à la baisse de l’activité du radon au cours de la première décennie d’exploitation des bâtiments. À Ekaterinbourg, par exemple, le niveau moyen d’activité du radon est passé de 120 Bq/m³ dans les bâtiments neufs à 52 Bq/m³ dans les bâtiments âgés de 11 à 20 ans. De plus, dans certains appartements d’Ekaterinbourg, des mesures répétées ont été effectuées après 5 à 7 ans.
En analysant la relation entre les variations de l’activité du radon et les paramètres d’échange d’air, les chercheurs ont identifié les facteurs clés influençant ce processus : l’augmentation de la perméabilité de la structure du bâtiment est le principal mécanisme de cette variation. Le paramètre caractérisant la surface de perméabilité effective a environ doublé en dix ans, ce qui équivaut à une augmentation du taux d’échange d’air de 0,1 h⁻¹ à 0,26 h⁻¹ dans des conditions de différence de température intérieur-extérieur de 20 °C. Les changements observés pourraient être liés à la dégradation des matériaux d’étanchéité, à la formation de microfissures dans le béton ou à des variations des performances des matériaux d’isolation thermique.
















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