L'Union européenne et le Mercosur sont récemment parvenus à une solution de compromis temporaire concernant le mécanisme de sauvegarde pour les importations de produits agricoles, dans le cadre de l'accord commercial qu'ils prévoient de conclure. Selon cette solution, l'UE pourra lancer une enquête et éventuellement suspendre les préférences tarifaires lorsque la croissance annuelle d'importations spécifiques de produits agricoles en provenance du Mercosur, ou la baisse de prix qui en résulte, dépassera 8%.
L'UE et le Mercosur, composé de l'Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay, ont conclu en décembre dernier des négociations qui duraient depuis 25 ans, aboutissant à un accord commercial novateur en matière de réduction des droits de douane. Cependant, certains pays de l'UE, notamment la France et l'Italie, ont exprimé des inquiétudes concernant cet accord commercial et ont demandé la mise en place de mesures plus strictes pour protéger leur agriculture nationale.
C'est pourquoi la Commission européenne a proposé un mécanisme de sauvegarde lors de la soumission de l'accord pour approbation. Selon la solution nouvellement adoptée, le seuil de déclenchement d'une enquête est fixé à 8%, ce chiffre étant calculé sur la base d'une moyenne d'importations sur trois ans. L'accord comprend également une déclaration précisant que l'UE veillera, par des inspections dans les pays producteurs, à ce que les produits agricoles importés respectent ses normes en matière d'utilisation des pesticides et de santé animale, entre autres.









